Qui veut devenir sommelier?

C’EST FAIT!

Après être retourné à l’école pendant presque 2 ans, avoir passé des heures et des heures à étudier les régions viticoles du monde entier, après avoir dégusté quantité de vins différents, j’ai enfin l’honneur et le privilège de pouvoir me présenter en tant que sommelier avec brevet fédéral.

LE CHEMIN ÉTAIT LONG

Le terme de cette odyssée était un examen final, dont les différentes parties se sont étalées sur 3 jours au Campus Sursee dans la région de Lucerne. Le premier jour, une étude de cas de deux heures et demi sur un établissement hôtelier en difficulté a été suivie d’un examen en économie d’entreprise, puis d’une dégustation à l’aveugle. Un vin blanc et deux vins rouges devait être évalués à la vue, au nez et au palais. Définir le cépage et la région d’origine du vin donnait des points additionnels. Deux spiritueux s’ajoutaient à la dégustation : le produit de base ainsi que la famille de spiritueux devait alors être donnés.

La partie la plus importante de l’examen pratique a eu lieu le second jour. L’exercice le plus difficile a probablement été la présentation d’une région viticole. La présentation en soit n’était pas le problème, mais plutôt l’incertitude donnée par le fait que la région était tirée au sort le jour même de l’examen. Aucun ordre d’importance des régions n’a été fourni, et je parle ici d’un tirage au sort entre 25 régions viticoles différentes se trouvant sur une liste réduite, liste à laquelle nous n’avions cependant pas accès pour les révisions. Pure spéculation donc. Et révisions ardues.

Mes régions préférées en Europe étaient pour sûr Bordeaux, la Bourgogne, les Côtes du Rhône ou la Champagne. En étendant les frontières, le Val de Loire, l’Andalousie, la Catalogne ou le Rioja auraient également été un bon tirage. Au final, c’est la Suisse alémanique que j’ai tiré au sort. Mes connaissances géographiques étaient parfaites, mais il n’y a pas autant à dire et à expliquer sur les vins de Suisse alémanique et leurs spécialités que sur les vins des pays attenants. Après cette performance plutôt médiocre à mon goût, Il a fallu se concentrer sur les sujets les moins évidents pour un marchand de vins : le conseil, la vente et le service, comme au restaurant. Tout s’est cependant passé à merveille, tant pour le service du vin rouge incluant la décantation que pour la suggestion d’accord met et vin et le service du vin mousseux.

La présentation de ma thèse de diplôme a eu lieu le troisième jour, le rapport ayant été rendu quelques mois auparavant. Cette partie des examens s’est également très bien passée, et c’est avec joie que j’ai reçu mon diplôme le 18 Mai 2016 à l’Hôtel Widder à Zürich, à l’occasion du « Mondial du Merlot ».

UNE MOTIVATION POUR LE FUTUR

L’école de sommelier a été une période d’apprentissage intense qui m’a permis d’élargir mon horizon et mes connaissances en vins de manière spectaculaire, tout en me montrant également à quel point le domaine est vaste et la quantité de choses à apprendre et à découvrir quasi infinie. C’est un sujet qu’il faut constamment approfondir afin de ne pas perdre ce que l’on a appris. Je ne trouve rien de plus beau et intéressant que le domaine du vin. C’est pour moi une véritable passion et ce constant apprentissage n’en est que simplifié.

Délicieusement vôtre,

Marc, PW

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